Depuis trente ans, Nathalie Quintane relance sous diverses formes la question du poème. Elle est à la tête d’un laboratoire « prosaïque », regorgeant de toutes sortes de formes singulières (romans étranges, enquêtes perturbantes et perturbées, aphorismes candides, essais incertains et politiques, pièces de théâtre radiophoniques, samplings ou montages post-poétiques, essais littéraires, performances), qui font déborder les frontières génériques. Son art sabote les modèles « anciens » relançant le littéraire pour que celui-ci ne se fige pas.

Héritière (et renégociatrice) de la poésie de Lautréamont, le travail poétique constitue depuis toujours chez elle un instrument politique à l’attention des objets et sujets délaissés, épluchant la langue, questionnant l’emprise qui pèse sur elle, ses automatismes, sa normativité insidieuse.

Ses derniers livres parus sont Tout va bien se passer aux éditions P.O.L et l’ouvrage collectif Contre la littérature politique aux éditions La Fabrique.

Nathalie Quintane sera l’invitée d’un partenariat entre l’ESADSE et le MAMC+. Celui-ci se partagera sur deux jours avec un atelier d’écriture à l’école et un dialogue-lecture au musée le jeudi 10 avril.

En partenariat avec l'École supérieure d'art et design Saint-Étienne.

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