Pour sa première exposition personnelle en France, l’artiste autrichien présentera une sélection de quatre films, une série de dessins et plusieurs céramiques, prenant place au sein d’installations. L’œuvre de Gernot Wieland aborde des sujets universels, entre langage, éducation, altérité, domination, religion dans des récits racontés à la première personne avec, en basse continue, une approche sensible de la psychanalyse.
Chaque film, d’une vingtaine de minutes, est introduit par une musique aux accents mélancoliques. La voix de l’artiste, posée à la manière d’un conteur, nous mène dans ses souvenirs d’enfance, au cœur de ses rêves, de légendes, de civilisations lointaines et fait revivre ses héros personnels (Franz Kafka, Sigmund Freud, Karl Marx…). Une multitude d’images mêle des animations de pâte à modeler, des extraits de film Super 8, des photographies, des dessins d’enfants multicolores, des montages en papier, des diagrammes inquiétants ou encore des esquisses faussement naïves. Le monde de Gernot Wieland est peuplé d’animaux frappés de dépression, d’enfants évanouis à la vue de saints martyrs et d’amis qui ont pris le chemin de la folie. Ses films, insistant sur la mémoire et la trace, distillent des modes de reconstruction avec humour, tel ce drone meurtrier entamant une séance de thérapie ou ce village entier mimant des formes de cristaux réparateurs.
Commissariat

Aurélie Voltz
Directrice du MAMC+