Réaménagements : cartons pleins à la bibliothèque !

Un mobilier dépassé, aux normes de sécurité obsolètes et un manque d’espace chronique ont conduit à repenser entièrement les espaces de stockage de la bibliothèque. Les anciens rayonnages mobiles, dits compactus, doivent être changés... Il faut donc les vider de leur contenu : près de 30 000 ouvrages et 760 titres de revues, dont certains comprenant plusieurs centaines de numéros ! Une réflexion sur l'optimisation, la valorisation et la conservation des fonds est également menée. 

C'est parti, la mise en cartons commence ! Heureusement, pour ce chantier pharaonique l'équipe a pu compter sur l'appui de volontaires parmi les différents services du Musée.

Près de 30 000 ouvrages et plus de 35 0000 numéros de revues en cartons !

Séquence nostalgie : le mobilier de 1987, date de naissance du musée, doit être démonté

Grâce à l'aide efficace de collègues des autres services, la mise en cartons a été effectuée en un temps record ! Place nette est faite pour le démontage... Pour cette étape, la bibliothèque a fait appel à des professionnels et le mobilier sera recyclé. Une excellente durée de vie pour ce matériel qui a résisté 36 ans en ne nécessitant que très peu de maintenance et d’entretien. L’obsolescence programmée n’était pas de mise !

Les compactus jaunes de 1987, année de l'ouverture du Musée, sont démontés. Leur squelette apparait...

Le changement du sol, une étape incontournable !

L'espace est à présent dégagé. À nu il parait très vaste, mais ne nous y trompons pas, il sera très vite rempli et des calculs savants seront bientôt nécessaires pour optimiser les mètres linéaires... Mais avant l'installation de nouveaux rayonnages, un changement du sol s'impose. Il faut décoller l'aggloméré existant afin de poser des rails puis un sol tout neuf sur lequel les étagères mobiles seront installées.

Le montage de la structure, une mécanique de précision !

Dans un premier temps, les bases mobiles sont mises en place sur les rails puis la nouvelle structure est montée. Le mécanisme repose sur des chaînes qui ne sont pas sans rappeler celles d'un dérailleur de vélo. C'est une mécanique de précision, un véritable travail d'horlogerie ! Enfin, les éléments vont pouvoir être maniés sans effort presque du bout des doigts... Pour l'équipe de la bibliothèque qui manipule ce mobilier au quotidien, c'est un véritable soulagement. 

Les nouveaux rayonnages mobiles vont enfin être installés !

Dernière étape, les rayonnages sont montés. Un système anti-basculement est intégré dans les bases mais aussi en haut de la structure. Les documents stockés peuvent être très lourds et cette double protection rendra la structure plus robuste. Le rangement des catalogues souvent massifs et volumineux pourra s'effectuer en toute sécurité. Les tablettes sont prévues pour supporter une charge de 200 kg et des doubles parois sont posées pour éviter la chute des livres entre les tablettes et les montants.

Last but not least, le rangement !

Les 760 titres de périodiques que conserve la bibliothèque doivent être rangés en premier. Viendra ensuite le fonds de catalogues individuels et collectifs...

Le fonds de périodiques, véritable fonds de référence, est composé de plus de 760 titres, dont certains rassemblent des centaines de volumes, une somme de plus de 35 000 numéros au compteur de la collection des revues de la Bibliothèque Jean Laude !

Oser se lancer dans un tel réaménagement, c’est procéder à une organisation rigoureuse, nécessitant de rassembler ces publications en série, de les ranger par titres, de les classer par ordre alphabétique puis chronologique. Tout en prévoyant un taux d’accroissement pour les abonnements courants !

En résumé, la question de calculs entre en jeu !

Ainsi, les 23 caisses en carton de grande capacité, stockées en salle de lecture de la bibliothèque ont été vidées, à savoir 14 caisses conservant des collections de titres morts ou clos (dont les éditions ne paraissent plus ou dont les abonnements ont été arrêtés) et 9 caisses rassemblant des collections vivantes, auxquelles la bibliothèque est abonnée. À ces derniers se sont rajoutés nombre de documents provenant de différents dons, conservés auparavant dans différents espaces de la bibliothèque.

Aujourd’hui, la plupart des périodiques est donc conservée en magasin, dans l’équivalent de 6 ½ compactus, tenant compte d’un accroissement sur dix ans, exceptés les grands formats ou revues d’artistes, rares et fragiles, qui seront déposés dans la réserve de la bibliothèque.

À la fois défi et enjeu, ce fonds à la disposition des publics sur demande et en consultation sur place, nécessite d'être à présent signalé de façon exhaustive sur les catalogues de bibliothèques locaux et nationaux (réseaux BRISE¹ et SUDOC²), afin d’informer au mieux les usagers des états de collections de la bibliothèque. En définitive, intégrer l’ensemble des données sur ces catalogues est un enjeu stratégique de visibilité des collections de périodiques de la bibliothèque et une valeur ajoutée dans la recherche documentaire !

Place maintenant au rangement des catalogues d'expositions qui devra lui aussi faire l'objet d'un référencement complet sur ces mêmes réseaux professionnels.

À suivre... le réaménagement de la réserve de la bibliothèque

À l'automne, un réaménagement complet de la réserve de la bibliothèque est prévu : réfection des sols et du plafond, changement de peinture, mise en place d'une porte adaptée aux nouvelles normes de sécurité... Des rayonnages similaires à ceux accueillant désormais revues et catalogues seront installés.

Les documents rares et précieux de la bibliothèque pourront ainsi être conservés dans des conditions optimales.

1. BRISE Ville, réseau des bibliothèques stéphanoise : mediatheques.saint-etienne.fr

2. Système Universitaire de Documentation (SUDOC), catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l'enseignement supérieur et de la recherche : www.sudoc.abes.fr