La superbe exposition De Monet à Soulages : Chemins de la modernité (1800 - 1980) offre au regard de chaque visiteur ce qui je pense, est le symbole même du plus beau dans l’art, une "pépite" de la période impressionniste.
Claude Monet, n’a plus à faire ses preuves, mais il surprend toujours. Ce tondo constitue la première œuvre de sa série mythique des Nymphéas.
En 1907, Monet, lui même, parle de la révélation des féeries de son étang, au moment même, où il a compris le spectacle de la nature qui se jouait à lui. En qualité de spectateur, on ne peut qu’admirer le génie, l’habileté, le talent… admirer la féerie si bien représentée.
Que penser face à cette vision ? Est-il est vraiment nécessaire de penser ? Les couleurs sont douces, les formes harmonieuses, comme une symphonie réglée d’une main de maître (et pas n’importe lequel). Je vois cette toile comme une ode à la contemplation, à la méditation, comme une parenthèse dans la journée, une parenthèse gravée dans la toile.
Je veux rester devant ; voir tous les détails, les retenir, enregistrer chaque couleur qui s’estompe, chaque fissure laissée par le temps pourtant immobilisé. Je voudrai ressentir encore longtemps cette sensation de papillons dans le ventre, et un je ne sais quoi dans la gorge qui me fait échapper tous les plus beaux mots qui peuvent me venir… LE choc artistique…
Je me plais à imaginer la vision de Monet à l’instant où il a peint : le vent qui souffle, la lumière qui baisse et renaît, la pluie peut être qui menace. C’est un face à face avec soi même, avec nos sentiments, avec la nature, la beauté… une expérience qu’il ne faut pas manquer, qu’il faut se laisser le temps d’observer.
Venez vous aussi, vous abandonner, oublier, aimer et apprécier ce moment de sérénité.
Violette Gatty, 21 ans étudiante passionnée d’art
"J’ai mis du temps à comprendre mes nymphéas… Je les cultivais sans songer à les peindre… Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… Et puis, tout d’un coup, j’ai eu la révélation des féeries de mon étang. J’ai pris ma palette. Depuis ce temps, je n’ai guère eu d’autre modèle".Claude Monet
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