L’exposition Design et merveilleux m’a plongée dans un autre univers, un endroit apaisant où l’on se sent bien. La présence de chaque objet ou mobilier est justifiée, pour nous immerger dans un monde qui vacille entre nature, fractales, arabesques, évanescence et merveilleux.

Le merveilleux, c’est d’ailleurs le terme juste pour illustrer le caractère admirable de l’exposition. Bien que le numérique ait pris le dessus depuis quelques décennies, la référence à la nature comme ornement révèle toute la beauté d’une production. On se retrouve ainsi confronté à des principes d’auto-organisation de cellules avec la Chrysalis III d’Andrew Kudless, un lit d’algues avec les Bouroullec ou encore des fleurs de papier qui semblent flotter dans le fauteuil Miss Blanche de Shiro Kuramata…


J’ai été particulièrement interpellée par l’espace destiné à "La nature comme ornement". Andrea Branzi, fondateur du néo-primitivisme disait lui-même : "Au XXe siècle s’est réalisée une alliance entre l’architecture et l’industrie qui est à l’origine de tous les grands mouvements modernes. Peut-être qu’aujourd’hui, on peut penser à une nouvelle alliance entre l’architecture et l’agriculture.".

L’exposition met en valeur la nature dans le processus de création industrielle. Il est assez fascinant de se trouver face à des branches qui semblent tomber tout juste d’un arbre en guise de banc ! Tous les matériaux utilisés sont respectés et traités à leur juste valeur. Cela questionne d’une part la place de l’industrie dans une production, mais suggère aussi un paysage qui déconnecte l’esprit d’une simple vision archétypale d’un objet.

On peut alors s’imaginer se balader sereinement dans une forêt et être apaisé par mère nature !


Lisa Harbine, étudiante en BTS Design de produit