À chaque saison depuis 2018, le musée présente une sélection de ses nouvelles acquisitions dans un espace dédié. Entre avril et septembre 2025, un focus sur de récentes acquisitions photographiques démontre la grande diversité des fonds du musée pour ce médium.
En 2025
Javier Carro Temboury, 1997, Madrid (Espagne)
Café Transversal IV, 2024
Sculpture, Découpes d'un agrégat de béton coulé sur de la vaisselle à café en céramique, des minéraux pour terrazzo et des restes organiques.
Collection MAMC+, 2025.3.1 (1-16)
Don de l'artiste, 2025
Le projet Café Transversal transforme une rencontre collective autour du café en un ensemble de sculptures en béton, Concrete Poettry, une pièce ensuite réactivée par des performeurs qui lisent à haute voix les accidents apparaissant à la surface du béton, comme une partition. Cette nouvelle version de l'œuvre de Temboury a été créée en écho au nouveau sol du musée en terrazzo.
En 2024
Pétrel | Roumagnac (duo) - Aurélie Pétrel, 1980, Lyon (France) – Vincent Roumagnac, 1973, Biarritz (France)
de rêves, de la série « Pièce photoscénique no 1, acte I », 2016
Verre, poutres, poils synthétiques, plexiglas, billes, placoplâtre, aluminium, papier mâché, résidus plastiques, bâche plastique, plâtre, herbe, cuivre, lattes de bois, silex, tasseaux de rond de chêne, contreplaqué, ardoise, briques et impressions sur les différents matériaux
Collection MAMC+, inv. 2024.11.1
Don de Pétrel I Roumagnac et de la Galerie Valeria Cetraro, 2024
Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac font dialoguer photographie et mise en scène dans des pièces qu’ils nomment « photoscéniques ». Inspirées d’œuvres littéraires et théâtrales, leurs installations collectent les traces matérielles et photographiques de diverses performances pour les rassembler dans un espace autre, en l’absence des interprètes et du texte. de rêves est inspirée du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare. La pièce, réécrite librement et jouée sans public sur l’île de Vartiosaari (Finlande), a été documentée sous forme de prises de vue. Transformées en objets photographiques par impression directe sur différents matériaux, celles-ci sont associées à un ensemble d’accessoires et de résidus scénographiques qui peuvent être présentés selon cinq configurations différentes, représentant chacune un acte de la pièce. L’installation s’inscrit dans les nouvelles pratiques de la sculpture et de la photographie mises en avant dans la programmation récente du MAMC+, de même que les objets photographiques du duo font écho aux œuvres de Maxime Sanchez et Éléonore False, entrées depuis peu dans la collection du musée.
Lena Vandrey, 1941, Breslau, actuelle Wroclaw (Pologne) – 2018, Montpellier (France)
Le Message de la langue, 1999
Cycles Cut-Outs et Anges-Caryatides
Carton, pastel à l’huile, crayons, acrylique, gouache sur châssis bois Collection
MAMC+, inv. 2024.12.1
Don de Mina Noubadji-Huttenlocher
Les Cut-Outs sont des formes découpées dans du carton, puis montées sur des châssis, des cadres ou des chevalets anciens, collectés par l’artiste. Affranchie de son rôle de support, l’armature devient une partie intégrante d’une œuvre qui transcende les catégories artistiques. Les Cut-Outs montrent des « Androgynes, Amazones et Anges, spectres et figurantes borderline de l’Humanité » sous la forme de têtes ou de bustes, ainsi que des motifs végétaux ou abstraits.
Parmi les trois Cut-Outs sur le thème des anges reçus en don par le MAMC+, Le Message de la langue témoigne de l’intérêt de Lena Vandrey pour l’apparition du langage et des premiers Lena Vandrey, Le Message de la langue, 1999, coll. MAMC+ © ADAGP, Paris, 2024. Photo : Hubert Genouilhac/MAMC+ signes. La présence de grottes préhistoriques aux alentours de Bourg-Saint-Andéol apparaît comme un élément fondamental dans sa conception de la création et de l’histoire de l’art. Pour cette artiste en exil dont le travail est à la fois plastique et littéraire, la langue est un moyen d’expression et une condition d’existence : vivant isolée, notamment à la Bastide des Planes, longtemps privée d’électricité, elle entretient une intense correspondance avec des artistes, critiques et théoriciennes féministes.
Max Wechsler, 1925, Berlin (Allemagne) – 2020, Paris (France)
Sans titre, de la série « Composition fantastique », 1965 Huile sur isorel Collection MAMC+, inv. 2024.15.1 Don de Christine Fleurent-Wechsler, 2024
Exilé à Paris depuis 1939, Max Wechsler découvre en autodidacte la peinture dans les musées, en étant marqué par les travaux de Paul Klee et Jean Dubuffet. De 1963 à 1972, il réalise des compositions figuratives à l’huile qui juxtaposent des formes biomorphiques, symboliques et animalières. Cette œuvre illustre ce type de bestiaire fantastique, avec la présence d’un grand oiseau placé au centre d’un microcosme saturé de signes curvilignes et de représentations étranges. Le peintre s’inscrit alors dans une veine surréaliste tardive, qui évoque diverses références : Juan Miró, Max Ernst et les artistes CoBrA. L’exécution de ses toiles représentait une activité de longue haleine et l’artiste a pu consacrer jusqu’à un an de travail pour une seule peinture.
Si ce tableau ne fut pas présenté lors de la première exposition de Max Wechsler organisée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1968, celui-ci est emblématique de ses débuts. Il s’inscrit en écho au fonds surréaliste du MAMC+, en particulier avec l’univers de Victor Brauner.